Tu ne laisseras point pleurer

Publié le par Bb

La petite pause de milieu de semaine est la bienvenue :) Milan fait sa sieste. J'en profite pour écouter "Enfances" qui parle des relations entre mères et filles, tout en mettant un peu à jour le blog. Ainsi, je vais pouvoir vous parler un peu du livre d'Haïm Cohen, pédiatre à Paris, Tu ne laisseras point pleurer.

La quatrième de couverture a attiré mon attention avec les mots suivants :

Où puiser l'espoir d'un monde plus humain ?

En comprenant la dimension humaine des pleurs de nos bébés et en y répondant encore et encore.

A partir d'arguments psychologiques et neurobiologiques, Haïm Cohen nous expose son utopie susceptible d'élever la conscience morale de nos enfants ainsi immunisés contre l'estrême violence.

Manuel d'humanisme, ce livre s'adresse à tous les parents soucieux du bon développement psycho-affectif de leur enfant, mais aussi à tous les lecteurs intéressés par les progrès des neurosciences.

Utopie, humanisme, et bien sûr bébé, sont les mots qui ont raisonné positivement en moi. Et je n'ai pas été déçue ! Je vous livre donc quelques extraits que j'ai sélectionné :

Parce que l’enfance est déterminante, parce que rien n’est jamais perdu et que tout fait trace dans le psychisme de l’homme, mon utopie considère que les êtres rassurés, consolés, auront en eux les ressources qui leur permettront d’avoir en retour des réactions, des attitudes, des automatismes eux aussi plus généreux, qu’ils seront en quelque sorte immunisés contre la violence extrême et la cruauté.

Cette utopie n’est pas une théorie. Inspirée de données psychologiques et neurobiologiques du développement de l’enfant, elle participe du souci d’un monde plus humain. Elle permet à l’homme de rêver et comprend comme toute utopie une « intéressante » part de vraisemblance.

 

Nous avons souvent bien du mal à penser que ce petit bébé, lorsqu’il pleure, lorsqu’il crie, lorsqu’il appelle, éprouve un désarroi aussi intense, aussi énorme pour lui. Il y a plusieurs raisons à ce brouillage de la perception des adultes, à cette limite de leur compréhension. Cela va des impératifs culturels qui s’imposent à notre insu à l’épuisement réel, physique et psychologique, des parents qui doivent continuer d’affronter un quotidien aux mille contraintes.

Et pourtant, l’importance de cette angoisse est inversement proportionnelle à la simplicité du geste qui l’apaise.

 

L’affection et la bienveillance de l’adulte font de l’enfant un être d’espoir, tant il est vrai que l’espoir naît du souvenir de la consolation.

C’est à ce point précis que mon utopie se déroule. Vite rassuré, toujours consolé, humainement enrichi d’attention et de générosité, fort de tout cela, notre enfant devenu adulte sera à son tour enclin à une meilleure écoute d’autrui. Il sera apte à voir en l’autre un être prioritaire tel qu’il l’était lui-même à nos yeux, il sera capable de fraternisation, moins prompt à la violence et s’interdira toute cruauté.

 

Toutes ces réponses s’inscrivent et influencent l’enfant.

Le caractère sécurisé ou insécurisé d’un enfant à l’âge d’un an est en corrélation directe avec sa capacité à explorer le monde extérieur, ou à rester plus renfermé et moins actif. On observe que des enfants dont les parents ont été disponibles et ont répondu rapidement aux demandes d’attention vont se déployer, se répandre et faire preuve d’une aptitude à se développer dans le temps et dans l’espace ; alors que les autres vont avoir tendance à être plus figés, plus en retrait, plus en attente. Car l’enfant qui reçoit ce soutien émotionnel et cette disponibilité de la part des figures parentales aura confiance dans l’histoire qui avance et dans le chemin sur lequel il est accompagné. Et cette confiance, ce déploiement de sa personnalité participeront à l’élaboration de l’estime qu’il se portera à lui-même.

Voilà. Si cette lecture vous intéresse, vous savez que j'ai le bouquin et je vous le prête volontiers.

Publié dans Vie quotidienne

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